Constance VAZZORLER

Thèmes de recherche

1. Mettre en évidence l’engouement pour la pratique de l’apnée depuis quelques années à travers un recensement du nombre de clubs en France. En effet, comme le stipule l’apnéiste Arthur Guerin-Boëri dans son livre Le Bien-Etre sous l’eau, en 2010 l’apnée comptait 2000 pratiquants. En 2017, le nombre de pratiquants d’apnée était de 20000. Un nombre qui ne cesse de croitre et qui peut interroger sur la capacité d’accueil des clubs et sur les raisons de cet engouement.
2. Mettre en évidence que les pratiquants de l’apnée ont un profil spécifique, propre à l’apnée. En effet, l’apnée nécessite indéniablement un travail sur soi, un recentrage sur soi. Guillaume Néry, apnéiste professionnel, fait le constat du besoin de ralentir pour performer dans cette discipline bien que le monde ne cesse d’accélérer. L’apnée est un « contre-courant de la marche du monde ». (G. Néry, Radio Nova). S’interroger sur ce besoin d’être coupé du monde en surface. Alice Modolo, détentrice de plusieurs records du monde en poids constant bi-palmes et monopalme, définit l’apnée comme « un état d’esprit, une quête intérieure, une introspection. ». Pour Loïc Leferme, l’apnée, c’est partir « à un endroit où je vais découvrir des choses sur moi-même. ». (L. Leferme, « les chemins de la profondeur », Arte France). Cependant, dans ce même reportage, l’apnéiste révèle que tous les apnéistes n’ont pas cette même philosophie. En effet, certains semblent être à la recherche extrême de performance quel que soit les moyens d’y parvenir ; « combien de fois j’ai vu Pippin sortir en syncope et en même temps ça fait partie de sa démarche. ». (L. Leferme, ibid). Enfin, l’étude comparative de Nese Alkan et Tolga Akis (2013) met en évidence que les athlètes de plongée libre ont un état d’anxiété, un niveau de stress et un affect négatif significativement moins importants que les non-athlètes d’apnée. Pour ce faire, nous réaliserons une étude comparative entre trois populations : des apnéistes confirmés, des apnéistes novices et des personnes ne pratiquant pas l’apnée.

3. Enfin mettre en évidence le bien-être mental procuré par la pratique de l’apnée. A travers les propos d’Abel Alouach, triple champion du monde, nous pouvons remarquer l’impact positif de l’apnée dans sa vie ; « L’apnée m’a sauvé (…). L’apnée comme thérapie et pas seulement comme compétition ». Mais également, se questionner sur une éventuelle corrélation entre traumatisme et pratique de l’apnée. Inès Leferme, fille du célèbre apnéiste Loïc Leferme, pratique l’apnée. Elle a réalisé un film afin « d’évoquer la relation à l’eau avec un point de vue intérieur, intimiste. Davantage filial. ». Nous pourrions interroger sa pratique et son film comme aides au travail de deuil. Aujourd’hui, nous sommes dans un monde instable, rapide, angoissant. Les notions de mal-être, de burn-out apparaissent de plus en plus. C’est pourquoi, nous voulons vérifier, à travers des entretiens avec les apnéistes, que cette discipline est source de bien-être mental et qu’elle est le nouveau souffle du monde contemporain.

Directeur de thèse : Luc Collard (PU)

Parcours

• Licence STAPS éducation et motricité à l’ILEPS
• Licence Entrainement sportif spécialité natation à Bobigny
• Master SP2S à Paris Descartes
• Concours EAPS Ville de Paris

Autres activités

• Apnéiste niveaux 1 et 2